Construits sur une butte exposée au vents dominants (Nord/Nord-Ouest),
les fours à goémons servaient au brûlage des algues qui provenaient
soit du goémon d'épave ramassé sur les plages, soit du goémon coupé sur
les rochers puis séché sur la dune. De Mai à Octobre, cette opération
qui durait une journée permettait d’obtenir une pâte appelée " pain de
soude" pains qui étaient amenés à l'usine de Plouescat pour en extraire
l’iode.
5
tonnes de goémon vert étaient nécessaires pour obtenir 1 tonne de
goémon sec, et 5 tonnes de goémon sec pour obtenir une tonne de soude
dont l’usine extrayait 5 à 15 kg d’iode. Ces fours se
présentaient sous la forme d’une tranchée de 5 à 10 m de long, 0,50 m
de large et 0,50 m de profondeur. Cette tranchée était tapissée de
pierres jointoyées, sur le fond et sur les deux côtés. Elle était
divisée en compartiments d’environ 50 cm de long au moyen de pierres
plates posées verticalement pour pouvoir dégager les blocs de soude qui
pesaient près de 100 kg chacun. A cette époque on trouvait sept ou huit
fours à goémon le long de la rue du Brouan. Chaque goémonier avait le
sien (ou un pour deux familles)
Le brûlage fut pratiqué dans la commune jusqu’en 1955 date de la fermeture de l’usine d’iode de Plouescat.
Aujourd'hui
ces fours sont remis en valeur par l'Association, tel celui de
Poulennou. Sur la Commune d’autres fours, Kerfissien, les Amiets, Ode
Vras vont être nettoyés ultérieurement.
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